Gravir le Mont Everest est un défi extrême qui nécessite une préparation minutieuse et beaucoup de temps. Cet article explore les étapes clés de l'expédition, la durée moyenne nécessaire, les records d'ascension les plus rapides et les défis de la descente, pour comprendre l'ampleur de cette aventure.
Les étapes clés de l'expédition
L'ascension du Mont Everest représente un défi colossal qui nécessite une préparation minutieuse et une expédition soigneusement planifiée. Voici un aperçu détaillé des étapes clés qui jalonnent cette aventure extraordinaire, depuis l'arrivée à Katmandou jusqu'à la conquête du sommet.
Arrivée à Katmandou et préparation matérielle
L'expédition débute généralement par l'arrivée à Katmandou, la capitale du Népal. Les alpinistes passent environ 4 jours dans cette ville pour finaliser les préparatifs. Cette période est consacrée à l'achat du matériel manquant, à la vérification de l'équipement et à l'obtention des dernières autorisations. C'est aussi l'occasion de rencontrer l'équipe d'expedition et de participer aux briefings sur la sécurité et la logistique.
Trek jusqu'au camp de base
Après Katmandou, l'équipe se rend à Lukla en avion, point de départ du trek vers le camp de base. Cette marche d'approche dure généralement entre 8 et 10 jours, permettant une acclimatation progressive à l'altitude. Les alpinistes passent par des villages emblématiques comme Namche Bazaar (3440 m) et Dingboche (4410 m), avant d'atteindre le camp de base de l'Everest situé à 5364 mètres d'altitude.
Installation au camp de base et acclimatation
Une fois arrivés au camp de base, les alpinistes passent environ 3 à 4 semaines à s'acclimater à l'altitude. Cette phase est cruciale pour préparer le corps aux conditions extrêmes des hautes altitudes. Durant cette période, ils effectuent plusieurs rotations entre le camp de base et les camps supérieurs :
- Camp 1 (5900 m) : situé au-dessus de la cascade de glace du Khumbu
- Camp 2 (6400 m) : dans la vallée du Silence
- Camp 3 (7300 m) : sur le Lhotse Face
Ascension finale vers le sommet
Après la phase d'acclimatation, les alpinistes attendent une fenêtre météo favorable pour tenter l'ascension finale. Cette phase dure généralement 4 à 5 jours :
- Jour 1 : Du camp de base au camp 2
- Jour 2 : Du camp 2 au camp 3
- Jour 3 : Du camp 3 au camp 4 (7900 m), également appelé "camp de la mort"
- Jour 4 : Tentative de sommet (8848 m) et retour au camp 4
- Jour 5 : Descente au camp de base
Le jour du sommet
Le jour de l'ascension finale, les alpinistes quittent généralement le camp 4 vers minuit. Ils progressent lentement dans l'obscurité et le froid extrême, passant par le Balcon (8400 m), l'Arête Sud-Est, le Ressaut Hillary, et enfin le sommet. L'ascension depuis le camp 4 jusqu'au sommet prend en moyenne 10 à 12 heures, suivie d'une descente de 4 à 6 heures jusqu'au camp 4.
Retour et descente
Après avoir atteint le sommet, les alpinistes entament la descente, qui peut être tout aussi périlleuse que l'ascension. Ils passent généralement une nuit au camp 4 avant de redescendre au camp de base en une ou deux journées. Une fois de retour au camp de base, quelques jours sont nécessaires pour récupérer et préparer le retour vers Lukla, puis Katmandou.
Au total, une expédition sur l'Everest dure en moyenne entre 6 et 10 semaines, reflétant l'ampleur du défi et la nécessité d'une préparation méticuleuse à chaque étape de l'ascension.
Le temps moyen nécessaire pour gravir l'Everest
L'ascension du Mont Everest est une entreprise qui nécessite une planification minutieuse et un investissement temporel conséquent. La durée totale d'une expédition varie généralement entre 6 et 10 semaines, en fonction de divers facteurs tels que les conditions météorologiques, l'état physique des alpinistes et leur capacité d'adaptation à l'altitude.
Durée moyenne d'une expédition sur l'Everest
Une expédition typique sur le Mont Everest se déroule sur une période de 8 à 9 semaines. Cette durée se décompose en plusieurs phases distinctes, chacune ayant son importance dans la réussite de l'ascension :
- Trekking jusqu'au camp de base : 1 à 2 semaines
- Acclimatation : 4 à 5 semaines
- Ascension finale : 4 à 5 jours
- Descente au camp de base : 2 à 3 jours
Phase de trekking
Le trekking depuis Lukla jusqu'au camp de base de l'Everest prend généralement entre 8 et 14 jours. Cette phase permet une première acclimatation progressive à l'altitude, tout en parcourant les magnifiques paysages de la région de l'Everest. Les alpinistes font des haltes dans différents villages sherpa, ce qui leur permet de s'adapter graduellement à l'altitude croissante.
Phase d'acclimatation
La phase d'acclimatation est cruciale et occupe la majeure partie du temps passé sur l'Everest. Durant 4 à 5 semaines, les alpinistes effectuent plusieurs rotations entre le camp de base (5 364 m) et les camps intermédiaires situés à des altitudes plus élevées. Cette période permet au corps de s'adapter progressivement au manque d'oxygène et de réduire les risques de mal aigu des montagnes.
Ascension finale
L'ascension finale vers le sommet ne représente qu'une petite partie de l'expédition en termes de durée, mais c'est évidemment la phase la plus intense et la plus périlleuse. Les alpinistes attendent généralement une fenêtre météorologique favorable, qui peut durer de 4 à 5 jours, pour tenter l'ascension finale depuis le camp de base avancé jusqu'au sommet à 8 848 m d'altitude.
Facteurs influençant la durée de l'expédition
Plusieurs facteurs peuvent affecter la durée totale d'une expédition sur l'Everest :
Conditions météorologiques
Les conditions météorologiques jouent un rôle prépondérant dans la planification et l'exécution de l'ascension. Des vents violents ou des chutes de neige importantes peuvent retarder l'ascension de plusieurs jours, voire de semaines. Les alpinistes doivent parfois attendre patiemment au camp de base que les conditions s'améliorent, ce qui peut prolonger considérablement la durée de l'expédition.
Acclimatation individuelle
La capacité d'acclimatation varie d'un individu à l'autre. Certains alpinistes s'adaptent rapidement à l'altitude, tandis que d'autres ont besoin de plus de temps. Une acclimatation insuffisante peut entraîner des problèmes de santé graves, nécessitant parfois une descente prématurée ou même l'abandon de l'expédition.
Expérience et condition physique
Les alpinistes expérimentés et en excellente condition physique peuvent généralement progresser plus rapidement lors de la phase d'acclimatation et d'ascension. Cependant, même pour les plus aguerris, il est impératif de respecter un rythme permettant une acclimatation adéquate.
Choix de l'itinéraire
Le choix de l'itinéraire d'ascension peut également influencer la durée de l'expédition. La voie classique du col Sud, empruntée par la majorité des alpinistes, nécessite généralement plus de temps que la voie du versant Nord, moins fréquentée mais techniquement plus difficile.
Gravir le Mont Everest demande un investissement temporel considérable, avec une durée moyenne de 8 à 9 semaines pour l'ensemble de l'expédition. Cette période permet aux alpinistes de s'acclimater progressivement à l'altitude extrême et d'attendre les conditions optimales pour tenter l'ascension finale vers le sommet du monde.
Les records d'ascension les plus rapides
L'ascension du mont Everest fascine les alpinistes du monde entier, et certains ont réussi à repousser les limites en établissant des records de vitesse impressionnants. Ces exploits extraordinaires démontrent non seulement les capacités physiques exceptionnelles de ces athlètes, mais aussi leur détermination et leur préparation minutieuse.
Les records d'ascension les plus rapides
Parmi les performances les plus remarquables, celle de Lhakpa Gelu Sherpa se distingue particulièrement. En mai 2003, cet alpiniste népalais a gravi l'Everest en seulement
10 heures et 56 minutes, établissant ainsi un record du côté sud de la montagne. Cette ascension fulgurante, réalisée avec l'aide de bouteilles d'oxygène, n'a jamais été officiellement dépassée depuis.
Du côté nord, l'alpiniste italien Hans Kamerlander a réalisé une performance tout aussi impressionnante en 1996. Il a atteint le sommet en
16 heures et 45 minutes, sans utiliser de bouteilles d'oxygène. Cette prouesse démontre la possibilité de gravir rapidement l'Everest même dans des conditions plus difficiles.
Plus récemment, en 2017, le sportif espagnol Kilian Jornet a établi un nouveau record en style alpin. Il a atteint le sommet par le versant nord au Tibet en
26 heures, sans cordes fixes ni oxygène. Cette performance illustre l'évolution des techniques d'alpinisme et la recherche constante de nouveaux défis.
Les défis logistiques et physiques des ascensions rapides
Ces records d'ascension rapide soulèvent de nombreux défis logistiques et physiques. Les alpinistes doivent faire face à plusieurs obstacles :
- L'acclimatation à l'altitude : normalement, les grimpeurs passent plusieurs semaines à s'acclimater progressivement. Les ascensions rapides ne permettent pas cette adaptation progressive, ce qui augmente les risques de mal des montagnes.
- La gestion de l'énergie : gravir l'Everest en moins d'une journée demande une gestion extrêmement précise de l'effort et de l'alimentation.
- Les conditions météorologiques : les fenêtres météo favorables sont rares et courtes, ce qui complique la planification des tentatives de record.
- L'équipement : les alpinistes doivent trouver l'équilibre parfait entre légèreté et sécurité pour optimiser leur vitesse d'ascension.
Comparaison des différentes approches
Alpiniste |
Temps |
Utilisation d'oxygène |
Style |
Lhakpa Gelu Sherpa |
10h56 |
Oui |
Classique |
Hans Kamerlander |
16h45 |
Non |
Sans oxygène |
Kilian Jornet |
26h |
Non |
Alpin (sans cordes fixes) |
Ces performances exceptionnelles soulèvent également des questions éthiques et de sécurité. Certains critiques estiment que la course aux records peut encourager des prises de risques excessives. Néanmoins, ces exploits continuent d'inspirer et de repousser les limites de ce qui est considéré comme possible dans l'alpinisme de haute altitude.
Les dangers et défis de la descente
La descente du Mont Everest représente souvent la partie la plus périlleuse de l'expédition, mettant à rude épreuve les capacités physiques et mentales des alpinistes déjà épuisés par l'ascension. Bien que techniquement possible en moins d'une journée, un retour direct du sommet au camp de base reste exceptionnel et fortement déconseillé.
Les défis physiques de la descente
L'épuisement constitue le principal obstacle lors de la descente. Après avoir atteint le sommet, les alpinistes ont généralement dépensé la majeure partie de leurs réserves énergétiques. La fatigue accumulée augmente considérablement les risques de chutes et d'erreurs de jugement. De plus, la descente sollicite différents groupes musculaires, ce qui peut provoquer des crampes et des douleurs intenses.
L'hypoxie demeure également un
danger majeur. Même si les alpinistes redescendent vers des altitudes plus clémentes, l'organisme reste affaibli par le manque d'oxygène subi lors de l'ascension. Ce phénomène peut entraîner des troubles cognitifs, une désorientation et des hallucinations, rendant la progression périlleuse sur les pentes escarpées de l'Everest.
Stratégie de descente par étapes
Pour minimiser ces risques, la plupart des expéditions optent pour une descente progressive :
- Repos au camp 4 (7 900 m) après l'ascension du sommet
- Descente au camp 3 (7 470 m) ou au camp 2 (6 400 m) pour la nuit suivante
- Retour au camp de base (5 364 m) le lendemain, si les conditions le permettent
Cette approche permet aux alpinistes de récupérer partiellement et de s'acclimater progressivement à la baisse d'altitude, réduisant ainsi les risques d'œdème pulmonaire ou cérébral de haute altitude.
Les dangers environnementaux
La météo capricieuse de l'Everest représente une menace constante lors de la descente. Les tempêtes peuvent se lever rapidement, réduisant drastiquement la visibilité et rendant le terrain encore plus traître. Les chutes de pierres et les avalanches constituent également des dangers permanents, particulièrement dans la zone de la cascade de glace du Khumbu.
La fonte des glaciers, accentuée par le changement climatique, modifie régulièrement la topographie de la montagne. Des crevasses peuvent s'ouvrir ou s'élargir en quelques heures, piégeant les alpinistes sur leur chemin de retour. La vigilance doit donc rester maximale, même sur des portions de terrain a priori familières.
L'aspect psychologique de la descente
L'euphorie d'avoir atteint le sommet peut paradoxalement constituer un danger lors de la descente. Certains alpinistes, grisés par leur réussite, ont tendance à baisser leur garde et à prendre des risques inconsidérés. D'autres, au contraire, peuvent être submergés par l'angoisse face à l'ampleur de la tâche qui les attend pour redescendre en sécurité.
"La descente est souvent plus dangereuse que la montée. On a atteint son objectif, on est fatigué, et on a tendance à relâcher son attention. C'est là que les accidents arrivent."
Reinhold Messner, premier homme à avoir gravi les 14 sommets de plus de 8 000 mètres
Maintenir une concentration optimale tout au long de la descente représente donc un défi majeur pour les alpinistes, d'autant plus que les effets de l'altitude sur les capacités cognitives persistent plusieurs jours après le retour à des altitudes plus basses.
L'importance du travail d'équipe
La descente met en lumière l'importance cruciale de la cohésion au sein des équipes d'alpinistes. L'entraide et la vigilance mutuelle peuvent faire la différence entre une descente réussie et un drame. Les guides et les sherpas jouent un rôle prépondérant dans la sécurisation de la descente, veillant sur les alpinistes les plus fatigués et coordonnant les opérations de secours si nécessaire.
La descente du Mont Everest ne doit en aucun cas être sous-estimée. Elle requiert une préparation minutieuse, une gestion rigoureuse des ressources physiques et mentales, ainsi qu'une humilité constante face aux caprices de la montagne. Seule une approche prudente et méthodique permet de transformer l'exploit de l'ascension en une aventure complète et sécurisée.
Bien que la durée moyenne d'une expédition soit d'environ 2 mois, les progrès technologiques et l'amélioration des techniques d'entraînement pourraient réduire ce temps à l'avenir. Cependant, la sécurité et l'acclimatation resteront toujours prioritaires, limitant les possibilités de raccourcir significativement la durée totale de l'ascension.